Sept gendarmes à l’honneur après l’incendie de Bar-sur-Aube
PUBLIÉ LE 23/01/2015 Par
Sans la présence et le courage des gendarmes, le violent incendie qui a touché plusieurs bâtiments au centre-ville de Bar-sur-Aube dans la nuit du 1er au 2 octobre aurait pu se solder par plusieurs décès.
Ce soir-là, les gendarmes patrouillent au centre-ville dans le cadre d’une opération de lutte anti-délinquance. Alors que des vols de carburants ont été recensés, les gendarmes s’arrêtent près du chantier de démolition en cours à l’ancienne Banque populaire. Il est 0 h 45.
Dix minutes plus tard, ils sont alertés par un feu de poubelle à cet endroit précis. Deux gendarmes, Pascal Bolley et Baptiste Lambert aspergent alors le feu à l’aide de deux jerricanes d’eau. Sans succès.
Avec les gendarmes Christophe Lavaur et Valérie Krier, ils décident de se lancer dans l’évacuation des bâtiments alors même que la fumée commence à envahir les cages d’escalier. En 25 minutes, ils évacuent dans l’urgence et sauvent 13 personnes.
Hier la préfète, Isabelle Dilhac, leur a remis la médaille pour acte de courage et de dévouement qui récompense toute personne qui, au péril de sa vie, se porte au secours d’une ou plusieurs personnes en danger de mort.
Le général Jockers les a lui aussi félicités. Il a également tenu à saluer le travail d’enquête de l’adjudant Didier Thomas et du gendarme Christophe Sautereau. Il a permis d’interpeller rapidement, le 16 décembre, un individu qui a reconnu être à l’origine du sinistre.
Un homme suicidaire maîtrisé
Lors de cette cérémonie à la préfecture, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Bar-sur-Aube, Benoît Pierre, a lui aussi été médaillé. « Le 16 mai 2014, il a fait preuve d’un courage exemplaire lors d’une intervention avec un particulier menaçant de s’immoler », a rappelé le colonel Blanchard. Le commandant Pierre a réussi à nouer le dialogue avec cet homme victime de troubles mentaux qui s’était aspergé d’essence à plusieurs reprises. Profitant d’un moment de manque de vigilance, le commandant Pierre a plaqué le désespéré au sol.
« Tous ces gendarmes ont en commun le don de soi, le sens du service à la population et un engagement personnel fort », soulignait le général Jockers.
Mathieu Gibet