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Le - Varennes-le-Grand : des adieux outrageants

JUSTICE
Varennes-le-Grand : des adieux outrageants

le 21/01/2015 à 05:00 | B.D.B. (CLP)

justice 1Antoine, 22 ans, Étienne, 21 ans, et Pierre, 45 ans, se sont avancés lundi de front à la barre de l’audience correctionnelle, pour se voir notifier des faits d’outrage commis à l’encontre de sept gendarmes de Cuisery et de Louhans, et une rébellion commise par le premier cité.

Antoine s’était vu notifier un jugement pour écrou à la gendarmerie de Cuisery, où il y a eu quelques esclandres de la part de sa famille. Lorsque les gendarmes sont arrivés à la maison d’arrêt, un comité d’accueil était présent, composé de six personnes, dont les deux prévenus.

Les hommes ont réussi à ouvrir le véhicule de transfert, les gendarmes ont fait usage de la force et ont réussi cependant à conduire l’homme à la maison d’arrêt.

Les deux hommes ont prétendu à la barre vouloir embrasser Antoine avant qu’il ne disparaisse pour un moment dans la maison d’arrêt. Selon eux, les adieux se sont envenimés et les insultes ont fusé envers les gendarmes.

«Je m’excuse auprès des gendarmes», affirme Pierre. Son père renchérit : «C’est pas bien ce que nous avons fait, mais ma femme avait fait un malaise, on aime bien les gendarmes», assure-t-il.

Le tribunal s’adresse alors à Antoine, qui répond : «Pas de problèmes, je reconnais pour ma part la rébellion.»

Le ministère public reprend la parole : « Ce dossier est profondément désagréable, on parle de la mise à exécution d’une décision de justice, les gendarmes ne font que leur travail. Antoine s’est rebellé, la famille a été autorisée à apporter des affaires à la gendarmerie, la mayonnaise a monté. »

Le parquet a pris acte des excuses, et a requis six mois ferme pour le premier et quatre mois ferme par les deux autres.

Me Maréchal a tenté de minimiser l’impact de la peine requise : «Ce jour-là, il travaillait dans les champs, il était sale, il voulait prendre une douche, ça a été compliqué pour la maman. Antoine s’est emporté, c’est vrai.»

Le conseil a expliqué que c’est le malaise de la mère qui a tout déclenché, ajoutant : «Il n’y a pas eu de scènes de violences, c’est un incident.»

Le tribunal a condamné Antoine à un mois ferme, Étienne à 210 heures de travaux d’intérêt général, ou trois mois de prison ferme en cas d’inexécution de ces heures. Le père, Pierre, a écopé de 6 mois avec sursis. Chacun des sept gendarmes percevra 100 €.

Source : www.lejsl.com

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