« Attention photographe sur la rocade de Rodez », prévenait Paquita A. le 16 novembre. « Flics et douanes au niveau du viaduc de Millau », avertissait Hugo L. cinq jours plus tard. C’est ainsi que plusieurs milliers de membres du groupe Facebook « qui te dit où est la police en Aveyron » signalaient la présence de contrôles de vitesse le long des routes du département
Ce mercredi, quinze d’entre eux ont finalement été condamnés par la justice à un mois de suspension de leur permis pour « soustraction à la constatation des infractions routières ». Une première en France, où les systèmes avertisseurs de « zones de danger » (Coyote, Wilango, Inforad…) sont autorisés depuis 2013.
Colère et incompréhension pour les accusés
Mathieu Chané, cofondateur du groupe Facebook, a dénoncé un « jugement hyprocrite » : « Nous sommes plus de 13.000 membres sur le groupe et 600.000 en France à utiliser ce type de pages Facebook et aujourd’hui, nous ne sommes que 15 à être condamnés ». Sur le groupe en question, les commentaires critiques fusaient mercredi soir.
De leur côté, les associations luttant pour plus de sécurité routière y ont vu un dangereux instrument : « Entre deux radars, des personnes peuvent se permettre des excès. Ce sont la vitesse et l’alcool qui tuent », a estimé Bernard Stasiowski, directeur de l’Association prévention routière dans l’Aveyron.
Source : www.metronews.fr