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Le - BELFORT : AU SERVICE DES VICTIMES

10/10/2014 à 05:00

BELFORT : AU SERVICE DES VICTIMES

Depuis quatre ans, un travailleur social exerce à plein-temps au commissariat et à la gendarmerie

William Pereira reçoit 500 personnes chaque année.  Photo Xavier GORAU

William Pereira reçoit 500 personnes chaque année. Photo Xavier GORAU

PENDANT UNE trentaine d’années, William Pereira a été éducateur spécialisé auprès des enfants et travailleur social au sein du conseil général. Depuis 2010, il dépend toujours du Département, mais son bureau se répartit entre le commissariat et la gendarmerie. Son poste est financé par la préfecture. « J’exerce au commissariat, sauf deux demi-journées par semaine où je tiens des permanences à la gendarmerie de Delle et Giromagny. Et une fois par mois à la brigade de Grandvillars. »

Ce travailleur social pas comme les autres, est unique dans le département. « Je ne suis pas un policier. Je n’interfère pas dans les procédures pénales, je n’ai aucun lien avec le parquet. J’interviens avant et après en faisant des choses qui n’entrent pas dans les missions de la police. » Le rôle de William est de « recevoir les victimes, envoyées par les policiers et gendarmes, pour les écouter et les orienter vers les services qui peuvent les aider. »

« Trait d’union » entre les forces de l’ordre et les partenaires sociaux, il a rapidement su trouver sa place et s’intégrer. Policiers et gendarmes ont pris l’habitude de lui confier les personnes fragilisées, en particulier celles qui n’auraient jamais spontanément contacté un service social. Quarante pour cent des personnes accueillies dans le Territoire sont dans cette situation.

« Chaque année, je reçois en moyenne 500 personnes, dont 350 au commissariat et 150 dans les gendarmeries. Un tiers des dossiers concerne des violences conjugales et intrafamiliales. » William Pereira aide également des personnes âgées en détresse sociale et plus largement, toutes les victimes qui ont besoin d’une aide juridique, psychologique ou sociale. Solidarité femmes, Avadem, point accueil solidarité ou point d’accès au droit : il les oriente vers le service le mieux adapté à chaque situation.

« Dans ma carrière, je pensais avoir tout vu »

Si le Territoire est un petit département, le travailleur social observe néanmoins des disparités selon les secteurs. « Dans le Sud, il y a davantage d’interventions pour des personnes très âgées qui ont des terreurs nocturnes ou des problèmes liés à Alzheimer. Dans les zones rurales, l’accès aux structures sociales est moins connu et plus difficile qu’en ville. Curieusement aussi, la permanence de Solidarité femmes dans le Pays sous-vosgien est la seule qui reste vide. Ce sont plutôt des populations montagnardes et la culture est sans doute différente », avance le professionnel.

Fort d’une longue expérience, William Pereira « pensait avoir tout vu ». « Même après quatre ans, j’en découvre toujours. Je n’avais jamais été confronté aux problèmes de couples, à ceux du troisième âge, à toute cette misère sociale. »

Pour prendre en charge encore plus efficacement les victimes, il estime qu’il « faudrait un demi-poste supplémentaire, qui se focalise sur les brigades de gendarmerie. Je vais une fois par mois à Grandvillars, mais ce n’est pas suffisant et je ne peux jamais tenir de permanence au groupement de Belfort ni à Châtenois-les-Forges. »

Permanences du travailleur social au commissariat de Belfort : lundi, mardi après-midi, mercredi, jeudi et vendredi matin. À la gendarmerie de Giromagny le mardi matin, à Delle le jeudi après-midi. À Grandvillars, une fois par mois.

Journées de la sécurité

Le rôle du travailleur social est mis en avant dans le cadre des journées de la sécurité, organisées par la préfecture, du 8 au 11 octobre.

Voici les autres animations ouvertes à tous :

Premiers gestes de secours et initiation à la réduction des risques (Croix-Rouge) samedi, de 11 h à 17 h place Corbis à Belfort.

Sensibilisation aux petites infractions, (police nationale, association prévention routière, DDT, préfecture), vendredi de 7 h 30 à 11 h à Belfort.

Sensibilisation aux petites infractions (gendarmerie/peloton motorisé, association prévention routière, DDT, préfecture) vendredi de 13 h 30 à 17 h 30, RD 83 et RN 1019, hors agglomération.

Opération «policier d’un jour», (police nationale) vendredi, de 16 h à 21 h, commissariat.

Portes ouvertes à l’association de protection civile samedi de 8 h à 18 h 30, centre Berreur-Decarreau à Belfort.

Isabelle PETITLAURENT

Source : estrepublicain.fr www.estrepublicain.fr

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