Aude : plus de 500 conducteurs contrôlés cette nuit, l’alcool toujours trop présent
Le 21 septembre à 07h33 par A. Ca. | Mis à jour le 21 septembre
102 gendarmes mobilisés sur l’ensemble du département.(Photo par CLAUDE BOYER)
Le 10 septembre, au lycée Charlemagne, lors de la présentation d’une étude menée auprès de plus de 6000 collégiens et lycéens sur leur rapport à la règlementation routière et aux addictions (alcool, stupéfiants), le préfet de l’Aude avait annoncé une intensification des contrôles routiers.
Chose promise, chose due, avec, au cours de cette nuit du 20 au 21 septembre, un dispositif majeur mis en place sur tout le département, de 4 h à 7 h du matin : le « créneau le plus sensible, au moment des sorties de discothèques et de bars de nuit », de l’avis du préfet Louis Le Franc, présent au rond-point du carrefour de Bezons avec le commandant du centre opérationnel de gendarmerie de l’Aude, le colonel Guisset, et le directeur départemental de la sécurité publique, le commissaire Gay-Heuzet. Au total, 102 gendarmes et une trentaine de policiers ont oeuvré pour contrôler près de 500 véhicules, avec un bilan intermédiaire, guère apprécié par le préfet.
A 6 h 30, près de 30 contrôles positifs de conduite sous l’empire d’un état alcoolique avaient ainsi été détectés, dont 15 délictuels (taux supérieur à 0,8 g d’alcool par litre de sang, Ndlr) : avec, parmi les automobilistes frappés par des retraits immédiats de permis, des taux supérieurs à 2 g d’alcool par litre de sang. Des chiffres « énormes par rapport à ce que j’ai pu connaître dans d’autres départements », regrettait le préfet, soulignant que « tous ceux qui ont été contrôlés en situation d’infraction l’étaient à cause de l’alcool, et étaient des jeunes ».
Annonce de contrôles des établissements de nuit
Un constat qui pousse Louis Le Franc à annoncer la poursuite de ces contrôles renforcés, mais aussi des actions à destination des établissements de nuit : « J’avais écrit un courrier de sensibilisation aux gérants de discothèques pour demander de la vigilance par rapport aux jeunes qui demandent des boissons alcoolisées lorsque l’heure de fermeture approche. Visiblement, ils ne l’entendent pas ou ne le comprennent pas. Il y aura donc des contrôles de ces établissements. »
L’annonce est donc faite, dans un département où, si le nombre de tués sur les routes est en recul cette année (27 au 18 septembre 2014, contre 33 à la même époque l’an passé, Ndlr), le problème de l’alcool au volant reste majeur : « Il y a trop souvent des conduites sur fond d’alcool qui se terminent au cimetière. Pour ces gens-là, la prévention ne marche pas. C’est la répression, et je suis sûr que l’autorité judiciaire suivra. »