Nouvelle gendarmerie : François Janodet ne lâche pas
Villefranche-de-Rouergue (12) – Opinion
François Janodet dit avoir suivi avec curiosité «l’innovation» du procureur de la République de Rodez qui a poursuivi, de sa propre initiative, les internautes qui s’avertissaient des contrôles routiers via face-book. «Je ne peux m’empêcher de manifester à nouveau un mécontentement certain à constater son inaction dans l’affaire de la gendarmerie, pourtant autrement plus dommageable ! Le citoyen que je suis a le devoir d’interpeller l’autorité publique quand il estime ne pas comprendre son attitude», écrit-il avant de développer son opinion.
«Le procureur a dans sa circonscription, depuis plus de 6 ans, une bien belle affaire qui, s’il s’y intéressait, lui vaudrait à coup sûr saine occupation et notoriété nationale. Je veux évoquer ici l’affaire dite «de la nouvelle caserne de gendarmerie de Villefranche». Avec un peu de curiosité, il pourrait chercher à en vérifier les forts soupçons qui s’en dégagent :
Escroquerie immobilière en bande organisée sous prétexte d’un PPP (partenariat public privé) permis par une opportune modification du PLU (plan local d’urbanisme).
Exploitation abusive, à des fins commerciales, de l’image rassurante de la gendarmerie nationale, sans réaction de ses services.
Tromperie dans les déclarations d’engagement des travaux et de garanties financières que facilite un montage juridique peu transparent où se confondent maître d’ouvrage, maître d’œuvre et entrepreneur chargé du contrôle technique.
Soutien abusif (au sens du droit commercial) du promoteur immobilier indélicat pendant au moins un an et demi.
Travail et fournitures de plusieurs sous-traitants du chantier, abusés, jamais payés.
Ruine organisée d’une petite quinzaine d’investisseurs particuliers dont plusieurs sont, de ce fait, dans une situation dramatique qui ne s’arrange pas.
Tentative municipale d’apport d’argent public au profit des intérêts privés du promoteur responsable du désastre.
Menaces, pressions et chantage exercés sur plusieurs protagonistes du dossier.
Trouble grave à l’ordre public, fortement ressenti à Villefranche, que je me suis efforcé de dénoncer (articles de presse, réunions publiques, appels aux autorités gouvernementales), sans réaction connue à ce jour d’aucune autorité publique.
Personne n’a déposé plainte à Rodez contre les internautes s’avertissant des contrôles routiers : le procureur n’hésite pas à les poursuivre, de sa propre initiative.
Personne n’a déposé plainte à Villefranche contre les fauteurs de ce vaste naufrage : pourquoi le procureur ne s’y intéresse-t-il toujours pas ?»