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Le - Bébé disparu en Creuse : des investigations menées au domicile des parents

Bébé disparu en Creuse : des investigations menées au domicile des parents

Lavaveix-les-Mines: La maison du couple se situe sur cette petite  route à proximité de la voie ferrée. Les gendarmes en bouclaient l'accès, hier.

Lavaveix-les-Mines: La maison du couple se situe sur cette petite route à proximité de la voie ferrée. Les gendarmes en bouclaient l’accès, hier.

Un couple de Creusois a signalé la disparition de son petit garçon de 4 mois hier soir, à la gendarmerie de Chénérailles.
La voiture est stationnée à proximité d’un étang, dans la zone de loisirs du camping de Chénérailles, un bourg commerçant du centre de la Creuse. Les gendarmes arpentent et verrouillent ces bois depuis mercredi soir et interdisent l’accès au véhicule et à ses abords. Les parents d’un nourrisson de quatre mois ont déclaré aux gendarmes de Chénérailles que leur petit garçon a disparu alors qu’il se trouvait dans la voiture.

Le père et la mère ne se seraient pas vraiment éloignés du véhicule. En cette fin d’ après-midi, cette petite famille prenait vraisemblablement un peu de bon temps. Le secteur est fréquenté par les pêcheurs et les promeneurs. Les habitants du lotissement situé à proximité n’ont pas entendu de remue-ménage liés à des recherches avant l’arrivée des gendarmes.
Dès le début de soirée, le procureur de la République de Guéret a engagé d’importants moyens pour retrouver le petit garçon. Toutefois, dans la journée de jeudi, les faits n’étaient toujours pas qualifiés. Le dispositif national alerte enlèvement n’a d’ailleurs pas été déclenché.
Les parents ont passé la journée de jeudi à leur domicile avec les gendarmes 
Environ cinquante gendarmes ont été mobilisés dès mercredi soir pour des investigations de proximité, menées notamment au porte-à-porte à Chénérailles. Les habitants du bourg n’étaient pas étonnés de cette forte présence des militaires : « Nous avons entendu l’hélicoptère tourner de 22 heures hier, jusqu’à plus de minuit. » L’hélicoptère de la gendarmerie a balayé les bois avec son projecteur. Jeudi après-midi, les gendarmes attendaient des plongeurs pour sonder l’étang. Des investigations ont été également menées dès jeudi matin à Lavaveix-les-Mines, un bourg situé à huit kilomètres de Chénérailles où sont domiciliés ces jeunes parents. Les gendarmes ont interrogé des habitants et notamment des personnes proches du couple.
Âgés d’une vingtaine d’année, les parents du bébé disparu habitent depuis environ un an à Lavaveix-les-Mines. La jeune femme a des attaches familiales dans la commune, le père serait originaire d’Aubusson, la sous-préfecture située à 15 kilomètres. Selon le voisinage, le père et la mère n’ont pas d’activité professionnelle et le petit garçon est leur premier enfant. Ils ont passé une partie de la journée de jeudi avec les enquêteurs, notamment des militaires de la section de recherche de Limoges, à leur domicile.
L’accès à cette petite maison en préfabriqué située à proximité de la voie ferrée qui relie Busseau-sur-Creuse à Aubusson et Felletin, était également bouclé hier.
 Julien Rapegno

Un bébé de quatre mois recherché par les gendarmes de la Creuse

Ses parents ont signalé la disparition du petit garçon hier soir à la gendarmerie de Chénérailles.

  • Par Pascal Coussy
  • Publié le 28/08/2014 | 10:56, mis à jour le 28/08/2014 | 15:12
Le bois où le bébé de 4 mois a disparu dans la voiture de ses parents à Chénérailles (23). Un périmètre de sécurité a été mis en place par les gendarmes pour effectuer des prélèvements. © Thomas Millon/France 3 Limousin
© Thomas Millon/France 3 Limousin Le bois où le bébé de 4 mois a disparu dans la voiture de ses parents à Chénérailles (23). Un périmètre de sécurité a été mis en place par les gendarmes pour effectuer des prélèvements.
Une cinquantaine de gendarmes Creusois appuyés par un hélicoptère sont à la recherche de l’enfant depuis cette nuit. Ils seront rejoints cet après-midi par une équipe de plongeurs.Hier soir, les parents ont déclaré aux gendarmes que leur enfant avait disparu de leur voiture dans un sous-bois alors qu’ils stationnaient à la sortie du Bourg.Un périmètre de sécurité a été établi autour de leur véhicule immatriculé en Corrèze et des prélèvements sont effectués par les gendarmes.Le Parquet a été saisi. Il ne veut pour l’instant privilégier aucune hypothèse.Le procureur de la République de Guéret tiendra une conférence de presse cet après-midi pour faire le point sur l’enquête.

VIDEOS. Creuse : les parents du bébé de 4 mois évoquent un enlèvement

V.F. et M.-L.W. | Publié le 28.08.2014, 11h54 | Mise à jour : 21h51

 

Selon les parents, l'enfant se trouvait dans leur véhicule, garé non loin d'eux près d'une aire de loisirs.

Selon les parents, l’enfant se trouvait dans leur véhicule, garé non loin d’eux près d’une aire de loisirs. | (Capture d’écran/France 3 Limousin.)

Des recherches étaient toujours en cours ce jeudi après-midi dans la Creuse, après la disparition d’un bébé de 4 mois signalée par ses parents dans le secteur de Chénérailles, dans l’est du département. En début de soirée, le procureur de la République de Guéret a indiqué qu’aucune piste n’était écartée.

Selon France 3, «(le magistrat) reste dubitatif sur la description de la disparition donnée par les parents». Selon lui, les déclarations du couple sont «matériellement difficiles mais pas impossibles. Nous examinons chaque déclaration», rapporte le site l’Echo.info.Le couple domicilié à Lavaveix-les-Mines, à environ 25 km au sud-est de Guéret, a signalé la disparition de leur petit garçon mercredi soir auprès de la gendarmerie à Chénérailles, où il se trouvait alors. Il s’agit d’une commune d’environ 800 habitants à une dizaine de kilomètres de leur domicile.Selon leurs déclarations, l’enfant se trouvait dans leur véhicule, garé non loin d’eux sur une aire de loisirs, avec un plan d’eau et une zone boisée, à la sortie du bourg. D’après «l’Echo.info, le couple, après une partie de pétanque, aurait sorti de la voiture le couffin du petit Loan. «Les parents se seraient ensuite rendus vers l’arrière de la voiture pour y déposer des affaires. C’est alors qu’une personne aurait surgi puis pris l’enfant avant de s’enfuir.»« Les parents n’ont pas pu identifier la personne, qu’ils n’ont vue que de dos», a expliqué le procureur en précisant qu’ils souffraient, tous les deux, de «problèmes physiques» les empêchant de se lancer à sa poursuite. «Ils ont essayé de le rattraper en voiture», sans succès, a précisé le magistrat.Le parquet se refusait toujours jeudi soir  à qualifier les faits, ne souhaitant pas se prononcer sur la piste d’un enlèvement ou d’une disparition. Aucune garde à vue n’a été prononcée.Les recherches se poursuivent

Un important dispositif de recherches a alors été mis en place, incluant notamment plusieurs dizaines de gendarmes et un hélicoptère muni d’un projecteur. Le secteur ratissé portait sur une partie de la forêt communale, d’environ 80 hectares et composée pour moitié de résineux, selon la description du maire de Chénérailles, Bernard Robin. Le dispositif est toujours en place, sans résultats tandis qu’une enquête de voisinage se poursuit.

Jeudi dans la journée, quelques gendarmes dans le bourg discutaient avec des habitants, tout en essayant de conserver leur présence discrète, a indiqué l’élu. «Les gens ne sont pas tous nécessairement au courant, mais commencent à comprendre en voyant les manœuvres. Il y a forcément une émotion, on est une commune rurale, ce genre de choses n’arrive pas souvent ici. Mais tout le monde a des enfants, ou des petits-enfants» a déclaré le maire.

VIDEO. La déclaration du procureur de Guéret

VIDEO France 3. Disparition d’un nourrisson à Chénérailles

LeParisien.fr

Source : le parisien www.leparisien.fr

Bébé disparu en Creuse : la piste du kidnapping explorée

La gendarmerie  à proximite de la maison des parents du nourisson - DELPY Michèle

La gendarmerie à proximite de la maison des parents du nourisson – DELPY Michèle

Les enquêteurs recherchent toujours cet enfant de quatre mois. Pour le retrouver, ils doivent se fier aux circonstances décrites par les parents, aussi surprenantes soient-elles. Ce jeune couple vit dans un contexte familial difficile.

Mercredi soir, un jeune couple joue aux boules dans une base de loisirs boisée, située à proximité de Chénérailles, un bourg du centre de la Creuse. Un bébé dort ou gigote dans un cosy posé à côté du véhicule familial. La nuit tombe, les parents songent à rentrer. La maman s’affaire. Soudain, un individu surgit, s’empare du cosy et s’enfuit à pied.

Pas d’autres témoins

Les deux jeunes parents ont des problèmes de santé, leur bébé aussi, préciseront-ils dans leur déclaration. Ils renoncent donc à se lancer à la poursuite du ravisseur en courant et tentent de le retrouver en voiture. En vain. La scène n’aurait pas eu d’autre témoin.

A 20 h 30, le couple se présente à la gendarmerie de Chénérailles. Aux militaires, les parents racontent cette histoire étrange. Ils sont en état de choc. Ils n’ont même pas pu identifier le sexe du ravisseur.

Immédiatement, les recherches s’engagent. Les habitants de Chénérailles vont comprendre que quelque chose de grave se passe en entendant un hélicoptère tourner au-dessus de leurs têtes. Un projecteur a été braqué sur la zone de la disparition jusqu’à une heure avancée de la nuit.

Pas d’hypothèse privilégiée

Hier soir, le procureur de la République de la Creuse, Sébastien Farges, a repris les déclarations des parents du petit Loan, quatre mois, pour expliquer l’orientation du dispositif de recherches engagé depuis la veille : la piste du kidnapping sera explorée jusqu’au bout et une cellule consacrée à cette affaire a été constituée par le groupement de gendarmerie de la Creuse.

Le représentant du parquet n’a toujours pas qualifié les faits : « Rien ne permet encore d’affirmer qu’il s’agit d’un enlèvement ou d’une disparition inquiétante. » Le Parquet se donne les moyens de retrouver l’enfant mais se refuse à privilégier une hypothèse ou une autre : « Des affaires récentes nous avons tous en tête celle de Clermont-Ferrand -invitent à la prudence », justifie Sébastien Farges. Les enquêteurs et notamment ceux de la section de recherches de Limoges, ont passé la journée auprès des parents.

Un autre drame familial il y a trois semaines

Le jeune couple vit à Lavaveix-les-Mines, dans une maison très modeste près de la voie ferrée. Le parquet veut leur laisser le temps de reprendre pied avant d’obtenir des éclaircissements : « Ils sont dans un état de sidération. Pour nous, ce sont des victimes », insiste Sébastien Farges. Des auditions se poursuivent autour des lieux du drame et à Lavaveix-les-Mines, dans l’entourage des parents.

Le jeune couple est suivi socialement. À Lavaveix-les-Mines, le voisinage fait état d’un contexte familial assez compliqué. Le père de l’enfant, Cédric Danjeux, 31 ans, auto-entrepreneur en maçonnerie, a été touché de près par un autre drame, il y a trois semaines : Frédéric; l’un de ses neuf frères et sœurs, s’est suicidé à la prison de Guéret début août. Le jeune homme devait comparaître aux assises pour un meurtre perpétré à Aubusson en août 2013. Cédric Danjeux pourrait lui-même faire preuve de violence selon son entourage, notamment vis-à-vis de sa compagne. Il est par ailleurs fâché avec une partie de sa famille. Avant d’approfondir cet aspect de la personnalité et du vécu du père du bébé disparu, les enquêteurs vont redoubler d’efforts ce vendredi pour retrouver le petit Loan.

Le procureur a sollicité des moyens techniques plus pointus, qui s’ajouteront au premier dispositif. C’est-à-dire des plongeurs pour sonder les étangs de Chénérailles, tandis que des équipes cynophiles spécialisées arpenteront les bois creusois.

Julien Rapegno

julien.rapegno@centrefrance.com

Source : la montage www.lamontagne.fr

VIDEOS. Disparition du petit Loan : les gendarmes fouillent les étangs

V.F. | Publié le 29.08.2014, 11h08 | Mise à jour : 14h38

Pour tenter de retrouver le petit Loan, quatre mois, disparu depuis mercredi soir, les gendarmes poursuivent les recherches sur le terrain avec d'importants moyens, y compris des plongeurs.

Pour tenter de retrouver le petit Loan, quatre mois, disparu depuis mercredi soir, les gendarmes poursuivent les recherches sur le terrain avec d’importants moyens, y compris des plongeurs. |@Gendarmerie

Les recherches pour tenter de retrouver Loan, un bébé de quatre mois, disparu depuis mercredi soir dans la Creuse, ont repris vendredi matin. Ces nouvelles investigations se concentrent sur les étangs à proximité du lieu de la disparition, autour de la base de loisirs de Chénérailles.

A la mi-journée, ces recherches restaient vaines.

Les gendarmes sont notamment appuyés par un chien de race Saint-Hubert, capable de détecter des pistes olfactives de 24 heures à 48 heures après les faits. Ils avaient poursuivi leur recherches dans la nuit de jeudi à vendredi «jusqu’à environ 1 heure du matin», sans résultats. La gendarmerie nationale a relayé ces différentes recherches sur son compte Twitter.

Les parents, domiciliés à Lavaveix-les-Mines, ont affirmé que leur bébé avait été enlevé à proximité de l’aire de loisirs, à une dizaine de kilomètres de chez eux. Après avoir ratissé une partie de la forêt communale voisine de la base, les gendarmes se concentrent désormais sur les plans d’eau. Trois plongeurs de la brigade nautique d’Arcachon (Gironde), équipés d’un sonar, ont commencé à se relayer peu avant 11 heures pour sonder un des deux plans d’eau.

Au total, une trentaine de militaires et gendarmes, venus de différentes compagnies du département, sont déployés sur la zone. Un périmètre de sécurité a été mis en place, entraînant plusieurs déviations de circulation, alors que la quinzaine de journalistes présents sur place était tenue à distance.

Pas de garde à vue pour le moment

Longuement interrogés chez eux jeudi, les parents ont indiqué aux enquêteurs de la section de recherches de Limoges que le petit Loan présenterait des «problèmes de santé». Il ont expliqué que l’enfant se trouvait dans un couffin de type «cosy», près de leur véhicule, garé non loin d’eux sur une aire de loisirs où ils jouaient à la pétanque, lorsque «après un moment d’inattention, ils ont aperçu un individu s’enfuyant avec le cosy et le bébé».

Le Procureur de la République de Guéret, Sébastien Farges, a appelé jeudi lors d’une conférence de presse à la prudence dans cette affaire.
VIDEO. La déclaration du procureur de Guéret

Jeudi soir, le Parquet se refusait toujours à qualifier les faits, ne souhaitant pas se prononcer sur la piste d’un enlèvement ou d’une disparition. Le dispositif alerte-enlèvement n’a pas été déclenché. Aucune garde à vue n’a été prononcée. Le procureur de la République estimait qu’il n’existait pas de «suspicion» à l’encontre des parents et s’est refusé à tout commentaire sur un quelconque passé judiciaire du père ou de la mère, disant considérer les parents avant tout comme des «victimes». «Les parents n’ont pas pu identifier la personne, qu’ils n’ont vue que de dos», a–il ajouté, précisant qu’ils souffraient, tous les deux, de «problèmes physiques» les empêchant de se lancer à sa poursuite.

Selon le quotidien La Montagne, le couple domicilié à Lavaveix-les-Mines, à environ 25 km au sud-est de Guéret, est suivi par les services sociaux. Citant un proche, le quotidien indique que le père de famille, un maçon de 31 ans, a été touché récemment par un drame familial concernant son frère.

VIDEO. Un bébé disparaît dans la Creuse

VIDEO France 3. Disparition d’un nourrisson à Chénérailles

LeParisien.fr

Source : le parisien www.leparisien.fr

Bébé disparu en Creuse : les doutes des grands-parents

Fait divers Loan Chenerailles disparition .Pierre Bouton le Grand Père de Loan( photo parle  de Christelle Morlon la mère de l' enfant donc sa fille et de Cedric Danjeux le père) - DELPY Michèle

Fait divers Loan Chenerailles disparition .Pierre Bouton le Grand Père de Loan( photo parle de Christelle Morlonla mère de l’ enfant donc sa fille et de Cedric Danjeux le père) – DELPY Michèle

L’entourage des parents de Loan, le bébé recherché en Creuse depuis mercredi, n’est pas convaincu par leur récit de l’enlèvement. La description de la personnalité de Cédric Danjeux, le père, est unanimement sévère. Ce qui ne préjuge évidemment en rien de sa responsabilité dans ce drame.
Cédric Danjeux, 31 ans et Christelle Morlon, 24 ans, sont les parents du petit Loan, quatre mois. Ce jeune couple originaire d’Aubusson s’est installé il y a un peu plus de trois ans à Lavaveix-les-Mines, où Christelle a des attaches familiales et notamment deux oncles maternels. A la naissance de Loan, Christelle a également renoué avec son père biologique, qui vit à quelques kilomètres de l’ancienne cité minière.

Pierre Bouton, 50 ans, avait gardé une photo de sa fille dans sa cuisine, mais ne l’a pas vue grandir : « Je suis toujours resté en bon terme avec sa mère, c’est elle d’ailleurs qui a incité Christelle a venir me voir», précise cet ancien ouvrier boucher aujourd’hui en invalidité. Au mois de mai, Christelle a franchi le pas des retrouvailles avec son bébé d’un mois et son compagnon, Cédric.
Cette découverte mutuelle s’est bien passée. « A un moment, ils venaient manger presque tous les soirs à la maison », précise le grand-père, qui a observé des parents «attentionnés » et préoccupés de la santé de leur bébé : « Loan a dû être opéré au niveau de l’aorte peu après sa naissance. »
Défavorablement connu des services judicaires
Autant Pierre Bouton a été enchanté par sa nouvelle vie de père et de grand-père, autant la personnalité de son gendre l’a rapidement inquiété : « J’ai appris qu’il a déjà un beau palmarès judiciaire. Ça remplit tout un écran d’ordinateur ! » (1)
Le procureur de la République de Guéret, Sébastien Farges, et les enquêteurs creusois se gardent bien de faire le moindre amalgame entre ce profil de jeune adulte « défavorablement connu » et la tragédie que constitue la disparition d’un nourrisson. Dans l’entourage familial du couple, y compris dans la fratrie Danjeux, le portrait dressé de Cédric n’en est pas moins très sévère. « Il traînait la nuit en voiture avec Christelle et leur bébé. Ce n’est pas la place d’un bébé ! », soupire Pierre Bouton, qui pense que Christelle n’avait d’autre choix que de suivre son compagnon. « Il ne l’appelle pas chérie ou Christelle, mais Femme. C’est un macho ! Une fois j’ai vu que Christelle avait un gros bleu sur le bras. Elle m’a dit qu’elle s’était cognée sur le buffet. Mais elle a acquiescé en silence quand je lui ai demandé si c’était Cédric. »
« Il a menacé mon mari d’un couteau »
 
La mère de Christelle, Laurence Bouchet, qui vit à Crocq, est encore plus catégorique : « Il la frappe. Une fois, elle l’a quitté. Je lui avais dit : N’y retourne pas ! Elle ne ma pas écoutée. » Laurence Bouchet n’a jamais vu son petit fils Loan et elle redoute de ne jamais le connaître : « Lors du précédent Noël, nous étions à Lavaveix et ça c’est mal passé. Cédric a menacé mon mari d’un couteau. »
Même schéma à Aubusson, où Cédric se serait disputé avec ses propres parents. A Lavaveix-les-Mines, Bruno Bouchet, l’oncle maternel de Christelle a lui aussi vécu une altercation avec Cédric : « Dans un bar, nous avons failli en venir aux mains. »
Le couple appelé à comparaître en septembre pour un vol d’autoradio 
Avec ce gendre pas vraiment idéal, l’embrouille n’est jamais loin : « Ca se passait bien jusqu’au jour où mes voisins m’ont dit qu’on leur avait volé deux autoradios. J’avais des doutes, ça m’a exaspéré. Je suis allé vérifier moi-même dans la maison de Cédric et Christelle et j’ai retrouvé les autoradios dans le buffet. » Une plainte a été déposée. Cédric Danjeux et Christelle Morlon doivent comparaitre le 24 septembre pour ces faits : « Quelques jours après avoir volé ces autoradios, Cédric Danjeux a débuté des travaux d’intérêt général pour la commune de Chénérailles ! », souligne encore le grand-père de Loan.
Selon les parents de Christelle, cette dernière est sous l’influence de son compagnon. Et autant Laurence Bouchet que Pierre Bouton mettent en doute le récit de l’enlèvement. Pierre Bouton tique particulièrement sur un détail : « Franchement, je connais bien la base de loisirs de la Forêt à Chénérailles, qui n’est pas loin de chez moi. Ce n’est pas éclairé le soir et il n’y a pas de terrain de boules. Il y en a un dans mon hameau. Nous avons passé de nombreuses soirées avec Cédric et Christelle. Je ne les ai jamais vus sortir des boules de pétanque. »
Julien RAPEGNO


(1) Cédric Danjeux n’a pas ou plus de permis de conduire. Il a déjà été arrêté pour de banales infractions routières Mais les gendarmes d’Aubusson et de Felletin ont eux l’occasion de l’interpeller aussi pour des vols et du recel, puis des cambriolages, des appels malveillants ou encore des outrages et des falsifications de chèques. (Source : Le Populaire du Centre)

Les parents du bébé disparu placés en garde à vue pour «enlèvement» et «violence»

AFP(MIS À JOUR : )
Un plongeur de la gendarmerie à Chénérailles, vendredi, à la recherche de l'enfant disparu.
Un plongeur de la gendarmerie à Chénérailles, vendredi, à la recherche de l’enfant disparu. (AFP)

Ils avaient déclaré que leur fils de quatre mois avait été enlevé, mercredi. Ce dont doute le procureur.

Les parents du petit Loan, qui affirmaient depuis trois jours que leur bébé avait été enlevé par un inconnu dans la Creuse, ont été placés en garde à vue samedi pour «enlèvement, séquestration et violences», a annoncé le procureur de la République, qui a qualifié de «très minces» les chances de retrouver l’enfant vivant.

Le père et la mère, âgés respectivement de 31 ans et 24 ans, ont été placés en garde à vue à 15h15, a annoncé lors d’une conférence de presse à Guéret le Procureur de la République, Sébastien Farges, qui n’a pas souhaité dévoiler le lieu où ils étaient entendus.

Pour justifier le placement en garde à vue du couple, le magistrat a évoqué «des incohérences et des invraisemblances dans le discours des deux parents, tant sur le plan matériel que sur le scénario», avec «une partie de leur propos qui semble scénarisée». Les parents affirmaient depuis le début de l’affaire que leur enfant, âgé de quatre mois, avait été enlevé sous leurs yeux à Chénérailles par un mystérieux ravisseur.

«J’ai des raisons de penser que les parents ont participé aux faits», a poursuivi le magistrat, indiquant que le «bébé a pu subir des violences, sans savoir qui a pu les commettre». «Nous ne travaillons que sur des hypothèses: accident domestique, un tiers», a-t-il ajouté, sans plus détails.

Le procureur s’est dit par ailleurs «pessimiste» sur le sort du bébé qui souffrait d’une malformation cardiaque et qui avait été opéré en juillet. «Les chances de retrouver ce soir ou dans les jours qui viennent un enfant vivant, et même tout simplement de retrouver l’enfant, sont très minces», a-t-il déclaré.

Les parents avaient signalé à la gendarmerie, le 27 août au soir, la disparition de leur enfant, sur une aire de loisirs, à une dizaine de kilomètres de leur domicile, dans l’est du département. Aux enquêteurs, ils avaient déclaré que le bébé, qui se trouvait dans un couffin de type «cosy» déposé près de leur véhicule, avait été kidnappé par un inconnu alors qu’eux jouaient à la pétanque.

«Un climat familial de violence»

«Le bébé peut être n’importe où dans le département», a estimé samedi le procureur. Il a indiqué que les gendarmes allaient désormais se concentrer «sur l’enquête pure» et «chercher quand le bébé a été vu vivant pour la dernière fois». Il a par ailleurs mentionné des recherches «de traces de caches ou d’enfouissement».

Le magistrat a souligné que les parents, domiciliés depuis trois ans à Lavaveix-les-Mines, à 25 km au sud-est de Guéret, évoluaient dans un «climat familial de violence». Le père de famille a notamment été condamné en février par le tribunal de Guéret pour des faits de «violences», a-t-il indiqué, sans en préciser la nature. Des violences conjugales ont été mentionnées par plusieurs proches.

Dès l’annonce de la disparition, un vaste dispositif de recherches avait été mis en place sur l’aire de loisirs et dans les environs. Plusieurs dizaines de gendarmes se sont relayés pendant trois jours pour ratisser la zone, se concentrant sur les espaces boisés et les étangs, sans résultat. Une équipe cynophile et un hélicoptère ont été également mobilisés.

D’emblée, le parquet avait appelé à la prudence dans cette affaire, se refusant à qualifier les faits, enlèvement ou disparition. Aucun appel à témoin n’avait été lancé et le dispositif alerte-enlèvement n’avait pas été déclenché.

SourceLibération www.liberation.fr

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