Cérémonie émouvante hier dans la cour de la gendarmerie pour rendre hommage à Baroc du Grand Pacot, chien policier, à la retraite dans quelques mois.

Aux premières heures de la matinée, hier, les hommes et femmes en bleu s’alignent dans la cour de la compagnie de gendarmerie de Lot-et-Garonne, située à Agen. Une cérémonie particulière s’y déroule et celui à qui s’adresse le rassemblement ne s’attend pas à un tel honneur.

Baroc du Grand Pacot, matricule 5312, affecté depuis 2009 au sein de l’équipe cynophile du Psig (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) prendra sa retraite à la fin de l’année, le 5 décembre très exactement.

Très respectés dans les rangs de la gendarmerie, Baroc et son maître, l’adjudant-chef Tourenne, ont plusieurs fois prouvé leur efficacité sur le terrain à travers «d’innombrables recherches d’individus dangereux et armés, des malfaiteurs en fuite ou des personnes disparues». Baroc du Grand Pacot a servi et servira jusqu’à la fin de l’année les unités lot-et-garonnaises et dordognotes, car les chiens d’intervention sont plutôt rares. Toutes les compagnies n’ont pas la chance d’en posséder un. C’est un «technicien émérite doté d’un sens olfactif supérieur à la moyenne» disent de lui ses admirateurs.

Durant sa carrière, il a sauvé quatre personnes égarées en situation d’hypothermie avancées et retrouvé les corps sans vie de disparus. Il a plusieurs fois aidé à maîtriser des personnes menaçantes lors d’interventions jugées à risques. Plus dissuasif qu’une arme à feu, tout dernièrement, il a débusqué un malfaiteur en fuite caché dans un champ de maïs. Pour la petite histoire, l’individu aurait déclaré en voyant Baroc «non, ne m’envoyez pas le chien !»

L’adjudant-chef Tourenne va bientôt repartir en longue formation pour dresser un nouveau chien. Quant à Baroc, il quittera le chenil de la gendarmerie agenaise pour regagner… le domicile de son maître à qui il reste entièrement dévoué et y coulera des jours paisibles bien mérités.