Quatre blessés et deux gardes à vue après une rixe
Deux hommes de 35 et 38 ans ont été placés en garde à vue hier pour violation de domicile et violences volontaires après une rixe survenue dimanche soir à Saint-Laurent-du-Pont, au cours de laquelle les gendarmes ont fait usage d’un pistolet à impulsions électriques pour rétablir le calme.
Les deux suspects et leur père, un sexagénaire, ont tenté ce soir-là de faire comprendre à leur locataire qu’il était urgent pour lui de régler les nombreuses échéances de loyer qu’il n’avait pas honorées. Sans doute lassés d’avoir à prier sans cesse l’occupant des lieux de leur payer leur dû, le père et ses fils ont commis l’erreur d’utiliser la méthode dite “psycho-manuelle”, celle que le code pénal réprouve totalement, et qui consiste à défoncer la porte du mauvais payeur pour lui faire entendre raison à l’aide d’arguments contondants, voire tranchants.
Après avoir cassé la porte, les trois hommes se sont donc trouvés face au jeune homme et à ses amis, dont ils ont résolument gâché la soirée.
De l’appartement transformé en piste de lutte gréco-romaine, les amis du locataire sont parvenus à sortir et à donner l’alerte.
Quatre personnes conduites à l’hôpital
Lorsque la première patrouille de gendarmerie est arrivée sur les lieux, quelques meubles étaient encore intacts, ce qui n’était pas tout à fait le cas du locataire. Les trois militaires, après bien des efforts, ont réussi à rétablir un semblant de sérénité et l’ensemble des belligérants a quitté le champ de bataille pour descendre dans la rue.
Mais quelques instants plus tard, la soudaine reprise des hostilités a contraint l’un des gendarmes à utiliser son pistolet à impulsions électriques, les créanciers s’étant de nouveau jetés sur le locataire pour le persuader de s’acquitter de ses dettes sur-le-champ. Touché par le projectile des gendarmes, l’un des frères s’est effondré au sol. Et un calme total a succédé à la tempête.
Dans les minutes qui ont suivi, les sapeurs-pompiers et les renforts de gendarmerie sont à leur tour arrivés sur place. Le locataire, les deux frères et leur père ont été conduits à l’hôpital. Pour parachever le tableau de cette belle soirée d’été, le père a été victime d’un malaise cardiaque aux urgences…
Une fois sortis de l’hôpital, les deux frères ont été convoqués par les gendarmes et placés en garde à vue, l’état de santé de leur père -qui a également pu quitter l’hôpital- étant incompatible avec une audition dans ce cadre.
Les enquêteurs poursuivent leurs investigations, notamment pour retrouver une serpette ou une machette qui aurait été brandie (mais heureusement pas utilisée) au cours de la rixe par les assaillants.