Faux billets de cent euros : des équipes sévissent dans le Ternois, le Bruaysis et le Montreuillois
PUBLIÉ LE 22/07/2014 – MIS À JOUR LE 22/07/2014 À 13:20 PAR DAVID DERIEUX
Depuis le 4 juillet exactement, les gendarmes du Ternois, mais aussi leurs collègues des compagnies voisines, enquêtent sur une vaste affaire d’écoulement de faux billets de cent euros. Des faits ont été identifiés à Camblain-Châtelain, Calonne-Ricouart et Auchel. Les individus qui écoulent ces billets ont ensuite sévi en plusieurs endroits du Ternois : Pernes, Saint-Pol, et plus récemment Le Parcq. Avec le même mode opératoire à chaque fois : le règlement avec l’une de ces grosses coupures de petits achats, au supermarché ou pour des cigarettes, afin de récupérer la somme d’argent liquide la plus élevée.
23 émissions de billets par des « petites mains »
Le 9 juillet, les gendarmes saint-polois ont réussi à interpeller deux individus qui écoulaient ces faux billets. « Des petites mains, qui ne font qu’écouler la marchandise », explique le capitaine Dassonneville, commandant en second de la compagnie de Saint-Pol. Les deux individus arrêtés par ses hommes ont reconnu les faits. Ils habitent Hénin-Beaumont et Wingles. L’un d’eux est déjà connu des services de gendarmerie. Ils ont été remis en liberté suite à leurs auditions.
Ils ne sont pas bien entendu les seuls à écouler le stock de faux billets. « Une deuxième équipe a été arrêtée par les services de la compagnie de gendarmerie de Montreuil », ajoute le capitaine. Les recoupements d’informations ont permis d’établir que plusieurs autres faits avaient déjà été signalés dans la région Nord – Pas-de-Calais depuis le mois de mai. « Il y a plusieurs équipes qui se livrent à ce trafic. En saison touristique, elles ont tendance à se déplacer vers la Côte d’Opale… » Et à brouiller les pistes. « On a déjà obtenu pas mal de signalements, mais ils sont souvent différents, du fait que les individus en question opèrent en groupes séparés. En tous les cas, elles ont déjà réussi à mettre en circulation 23 de ces faux billets. Parfois ils arrivent à payer avec ces faux billets, parfois les commerçants ne les acceptent pas. C’est difficile pour eux car ce sont d’excellentes copies. On peut très facilement ne pas se rendre compte que c’est un faux billet… »
Cinq ans de prison et 75 000 € d’amende
Les personnes qui écoulent ces faux billets réussissent une opération financière intéressante, puisque l’enquête de gendarmerie révèle qu’elles les achètent au tarif de 55 euros. Pour le délit de « mise en circulation de signe monétaire non autorisé ayant pour objet de remplacer les pièces de monnaie ou les billets de banque ayant cours légal en France », elles s’exposent selon le code pénal à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.