Pompiers et gendarmes sont intervenus sur un exercice d’incendie en situation réelle
le capitaine Joël Lenoir rejoint le lieutenant Mestre qui surveille l’évacuation d’une victime fictive – .
Les pompiers de La Souterraine participent régulièrement à des man’uvres qui leur permettent d’acquérir de bons automatismes dans des interventions très précises, notamment de secours à personne, lors d’incendie. Un sujet qui fait l’actualité après les derniers événements en région parisienne où deux personnes se sont tuées en se jetant du haut de leur immeuble en feu ou encore à Limoges, où un pompier a été gravement blessé dans l’explosion d’un café.
Un exercice d’intervention sur un incendie
Cette douloureuse actualité était sans doute la toile de fond, mercredi, de l’exercice effectué par le centre de secours à la brigade de gendarmerie de La Souterraine, sous l’autorité conjointe du capitaine Joël Lenoir commandant le centre de secours et lieutenant Mestre commandant la communauté de brigades de gendarmerie. Celle-ci a prêté son concours et ses locaux pour une man’uvre bien précise et organisée en amont par les cadres des deux services.
Le scénario imaginé était le suivant : un incendie se déclarer dans l’immeuble des familles, deux personnes (un cadet et un gendarme volontaires) doivent être secourues. La première a perdu connaissance dans la cage d’escalier enfumée, la seconde est au dernier étage, sur un balcon. Le feu est matérialisé par des fumées non toxiques produites par un générateur de fumées (type salles de spectacle).
La man’uvre s’est déroulée exactement dans les conditions réelles d’un tel accident : à 18 h 30, le centre de secours reçoit l’appel du Codis 23, « pour un feu d’habitations à usage collectif à la Gendarmerie de La Souterraine avec des personnes en danger ». Pas de sirène au centre de secours – tous les pompiers ont un bip ou un portable sur eux désormais – trois engins vont quitter la caserne, un fourgon-pompe tonne (FPT), une Grande échelle (EPAS) et une ambulance (VSAV), gyrophares et sirènes de véhicules allumés. C’est dire la curiosité du voisinage à l’arrivée des camions dans le quartier Mermoz.
Ces man’uvres prévoient un protocole précis auquel se prêtent volontiers les gendarmes : à leur arrivée sur les lieux, les secours sont informés par le planton que le feu se situe à l’arrière de la brigade, dans l’immeuble d’habitation et qu’un de ses collègues, muni d’un extincteur n’est pas ressorti de la cage d’escalier où il s’est engagé depuis plusieurs minutes. Un autre de ses collègues est bloqué sur son balcon par la fumée épaisse qui a envahi la cage d’escalier et les couloirs des étages.
Le déroulement de l’intervention est codé : « Après une rapide reconnaissance et la coupure des fluides, l’ordre est donné au personnel du FPT, doté d’ARI (appareils respiratoires isolants) d’établir une lance de 500L\mn dans la cage d’escalier avec mission première de retrouver rapidement le disparu et ensuite d’attaquer le ou les foyers…
En parallèle, les personnels de la grande échelle reçoivent la mission d’assurer la mise en sécurité du gendarme bloqué au dernier étage sur son balcon. La première victime « inanimée » sera prise en charge avec des gestes là encore précis, puis confiée à l’équipe du VSAV pour la mise sous oxygène en attendant l’arrivée du SMUR (fictif).
À la fin de l’exercice, les pompiers ont complété l’intervention par une démonstration de descente d’une victime au moyen d’un lot de sauvetage (matériels copiés sur les matériels utilisés en alpinisme) : ces matériels sont utilisés lorsque les moyens aériens ne peuvent pas être mis en ‘uvre (courette, rue trop étroite ne permettant pas l’engagement de la grande échelle). Leur propos a été clos par un rappel aux gendarmes et à leurs familles sur le comportement à adapter en présence d’un incendie et sur l’utilisation des extincteurs.