EN IMAGES – Les gendarmes s’entraînent à la lutte anti-émeute dans le Périgord
Trois-cents cinquante gendarmes du Nord–Pas-de-Calais partent tous les deux ans dans le Périgord pour s’entraîner à lutter contre des émeutes urbaines et réviser les fondamentaux de leur métier. À Saint-Astier, ils sont accueillis dans un centre d’entraînement de la gendarmerie qui comprend notamment une véritable ville-fantôme.
Diaporama signé Emmanuel Sérazin / Radio France
Comme tous les autres métiers, les gendarmes ont droit à la formation continue. Des mises à niveau qui se font au Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie à Saint-Astier en Dordogne. Tous les deux ans, les 350 gendarmes mobiles du Nord-Pas-de-Calais se rendent sur place pour une série d’exercices. Sur 140 hectares, la gendarmerie a construit une véritable ville, pour y organiser des simulations d’émeutes urbaines, grandeur nature.
Des observateurs du monde entier
Le savoir-faire des experts en émeutes urbaines est reconnu dans le monde entier. Des observateurs venus d’Israël, de Jordanie, du Tchad ou du Bénin viennent voir comment travaillent les escadrons de gendarmes mobiles, avec quel matériel, comment s’organise la chaîne de commandement, etc.
Pavés en caoutchouc
Ce jour-là, c’est un affrontement entre deux tribus de Nouvelle-Calédonie qui est simulé. Pendant que les manifestants harcèlent les forces de l’ordre avec des pavés en caoutchouc, des haut-parleurs diffusent une bande-son dans toute la ville. Dans un nuage de gaz lacrymogène, les manifestants finissent par se disperser sous l’œil du colonel Philippe Thiriot qui évalue l’efficacité de chaque escadron depuis le dernier étage d’une tour qui surplombe le site. L’exercice s’arrêtera avant minuit pour ne trop pas troubler la vie du village situé en contrebas de la ville-fantôme.
Sur le terrain
À Saint-Astier, les gendarmes s’exercent également à pratiquer ce qu’ils appellent « l’intervention professionnelle« . En résumé, ce sont toutes les techniques utiles sur le terrain. Du simple contrôle d’identité à des interpellations plus complexes, on leur apprend comment se positionner, quelle attitude adopter quand ils se présentent, comment communiquer clairement leurs ordres… Ils s’entraînent aussi à pratiquer des interpellations, à maîtriser un individu avec ou sans arme.
>>> Vidéo : Emmanuel Sérazin, reporter de France Bleu Nord, participe à une séance de tir au centre d’entraînement de la gendarmerie.
Séance de tir au centre national d’entraînement de la gendarmerie francebleu-nordnormandie