Les militaires ont dû faire face à des violents incidents à l’issue d’une manifestation. Dix-sept d’entre eux ont été blessés.

Partis le 12 mars de Pithiviers en direction de la Corse, les quatre-vingt-cinq gendarmes mobiles de l’escadron 44\3, placés sous les ordres du capitaine Didier Ramade, sont revenus en milieu de semaine.

Partis durant soixante-dix-sept jours en Corse du Sud, les « mobiles » ont renforcé le dispositif sécuritaire de leurs homologues de l’île de Beauté.

37 blessés, dont 17 gendarmes mobiles de Pithiviers

Déployés sur les principales agglomérations de ce département, ils ont, « de jour comme de nuit, patrouillé afin de rassurer les riverains », sont « intervenus sur des cambriolages, sur des accidents de la route, mais aussi, hélas, sur des homicides », explique le capitaine Ramade, qui ajoute : « Les actions de prévention se mesurent difficilement, mais le ressenti de la population est bien visible. La peur du képi existe encore. »

« Professionnels et aguerris, dernièrement sortis du centre d’entraînement des forces de gendarmerie de Saint-Astier (Dordogne), La Mecque du maintien de l’ordre des gendarmes, nos mobiles ont su maintenir le droit, protéger les biens d’autrui et la dignité humaine », tient à souligner le capitaine Didier Ramade.

« Soldats de la loi », les gendarmes mobiles ont notamment dû faire face, durant leur séjour, à une violente manifestation, le 10 mai à Bastia. Ce rassemblement à l’appel du collectif Simu di stu paese avait pour sujet l’identité corse. Un millier de personnes y a participé. À l’issue de la dislocation, de très violents incidents ont opposé une centaine de casseurs aux forces de l’ordre.

Jets de pierres, de bombes agricoles et de cocktails Molotov ont fait trente-sept blessés dont dix-sept dans les rangs des gendarmes pithivériens. À la suite de ces incidents, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de la République de Bastia pour « violences en réunion à l’encontre de personnes dépositaires de l’autorité publique » et « participation à un attroupement armé ».

« Forts d’une nouvelle expérience professionnelle, les militaires de l’escadron de Pithiviers rejoignent les familles auprès desquelles ils vont pouvoir passer quelques jours de repos avant de reprendre un rythme d’activité toujours soutenu », conclut le capitaine Ramade.

Stéphane Boutet
stephane.boutet@centrefrance.com

Source :  www.larep.fr