Des avoirs criminels pour financer des logements
Le directeur de la gendarmerie le général Denis Favier a évoqué mercredi la piste du financement de la rénovation d’une partie du parc immobilier où sont logés les gendarmes, avec les avoirs criminels.
Le patron des quelque 100.000 gendarmes, qui s’exprimait à l’Assemblée nationale devant la mission d’information sur la lutte contre l’insécurité sur tout le territoire, a précisé que les avoirs criminels (véhicules, appartements, villas, espèces et comptes bancaires) saisis par la gendarmerie s’étaient élevés à 101 millions d’euros en 2013.
Urgence sur une centaine de casernes domaniales
La question de l’immobilier est un sujet de « grande préoccupation », particulièrement pour la partie domaniale (appartenant à l’Etat), a dit le général Favier, rappelant que le statut des gendarmes prévoit leur logement à titre gratuit.
Un rapport du député PS Daniel Boisserie publié en novembre 2011 avait relevé que le parc immobilier de la gendarmerie était vétuste. Faute de crédits pour le rénover, il faudrait fermer et vendre certaines casernes parfois insalubres, avait alors estimé le député PS. Selon lui, « une centaine de casernes domaniales » exigeraient des interventions urgentes jugeant par ailleurs « plus confortables » les situations des « casernes soutenues par les collectivités locales ».