Saisie record de drogue par les gendarmes du Gers
Les gendarmes du Gers ont démantelé un réseau de trafic de drogue, après un an d’enquête. Les militaires ont mis la main sur 21 kg de cannabis lors du démantèlement d’une voiture à la frontière espagnole. Six personnes ont été écrouées
Les gendarmes du Gers ont interpellé neuf personnes dans le cadre d’un trafic de drogue. Ils ont mis la main sur 21 kg de résine de cannabis de très bonne qualité. Dans l’histoire de la brigade de recherche départementale du Gers,c’est une saisie record. Les enquêteurs ont même été félicités par le directeur général de la gendarmerie et par le cabinet de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur. L’enquête a duré un peu plus d’un an au total.
Durant dix mois, l’enquête préliminaire a permis de trouver les suspects. Puis durant trois mois, les treize militaires de la brigade de recherche du Gers a oeuvré jour et nuit, aidés du GIR (groupement d’intervention régional) et de l’unité toulousaine spécialisée dans la surveillance. « Nous avons mobilisé nos enquêteurs durant des heures interminables et 50 militaires lors des perquisitions de lundi matin, explique le lieutenant-colonel Christophe Poussereau, commandement du groupement de gendarmerie du Gers. Cela prouve que même en zone rurale, nous sommes capables d’agréger, très rapidement, une force de frappe importante. »
Dimanche matin, les gendarmes gersois arrêtent la voiture qu’ils filent depuis des mois lors d’un contrôle à un péage de Biarrtiz. Ils arrêtent également le conducteur. Ils ont dû s’acharner trois heures durant pour démonter un coffrage « fait main » qui abritait les paquets de drogue sous les essuies-glace.
Le lendemain, les militaires ont procédé à des perquisitions à Auch et dans sa périphérie. La brigade de recherche du Gers a pu remonter jusqu’aux neuf personnes, dont six déjà connues de la justice, qui sont parties immédiatement en prison. Les trois autres sont sous contrôle judiciaire.
Pour le préfet du Gers, Jean-Marc Sabathé, « cette prise va porter un coup d’arrêt, pour un moment, dans le trafic de drogue car cela démontre que les services d’enquête sont efficaces et que l’on ne passe pas inaperçu ». Le substitut du procureur de la République, Philippe Pommereul, précise qu’outre la prison, la justice a décidé de la confiscation des scellés. « Tout ce qui est le fruit d’une activité illicite est confisqué ». Argent, voitures, etc. Les trafiquants peuvent faire une croix dessus.
L’enquête se poursuit pour établir, notamment, la hiérarchie au sein du réseau et la fréquence des voyages entre le Gers et l’Espagne.