Monchecourt : six mois de prison avec sursis pour avoir outragé les gendarmes
À la barre, M. B, 49 ans, écoute la présidente Elsa Johnstone raconter comment elle s’est rebellée en outrageant les gendarmes à trois reprises à Monchecourt en novembre dernier. Le 4 novembre, alcoolisée, elle hurlait sur la voie publique en se roulant sur le sol. Là, intervention de la gendarmerie qui la transporte à l’hôpital. Au cours du trajet, elle insulte les militaires. Quelques jours après, le 17 novembre, sous l’empire de l’alcool, elle perturbe l’ordre public au niveau d’un rond-point. Menottée, elle insulte à nouveau les gendarmes, leur adressant des chansons grivoises, leur crachant dessus et voulant même « casser la g… à un adjudant ». Le 28 novembre, toujours alcoolisée, elle est heurtée par un véhicule. Ce qui ne l’empêche pas d’aller se cacher derrière une haie. Des témoins indiquent sa présence aux gendarmes qui récoltent à nouveau des insultes et même des coups. « Depuis le décès de ma mère et mon divorce, je suis vulgaire quand je suis alcoolisée. Mais quand je suis au calme, je suis bien », déclare-t-elle à la présidente. Qui s’indigne : « Les gendarmes viennent pour vous protéger, vous les insultez et vous les frappez ! » Réponse de la prévenue : « Je m’excuse. Et puis, au nouvel an, je leur ai téléphoné pour leur présenter mes vœux… » Pour Christelle Didier, substitut du procureur, les faits sont graves et parfaitement établis, « même si vous n’avez pas reconnu les outrages et les coups portés. » Elle requiert six mois d’emprisonnement avec sursis. Les réquisitions ont été suivies par le tribunal. De plus, M. B. devra suivre une formation ainsi que des soins en alcoologie et en psychiatrie. Elle devra aussi verser 1 100 euros de dommages et intérêts.
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