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Le - P.-O. : les vols de métaux dans la ligne de mire des services de l’état

P.-O. : les vols de métaux dans la ligne de mire des services de l’état

Avec 193 vols de métaux en 2013, soit + 27,5 %, les professionnels et services de l’Etat s’unissent pour lutter.

les vols de métaux dans la ligne de mire des services de l'étatLes câbles téléphoniques pour le cuivre. Les plaques d’égout pour la fonte. Et même les espaliers de vigne pour la ferraille. En 2013, les vols de métaux ont continué d’empoisonner la vie des services de l’Etat et des habitants des P.-O. Avec 143 vols constatés sur le territoire couvert par la gendarmerie, et 50 sur celui de la police nationale, ils ont même connu une hausse de 27,5 % par rapport à 2012. Attirés par la hausse de cours de certains métaux, les voleurs s’organisent en réseau, franchissent les frontières et n’hésitent plus à aller se servir directement à la source : chez les professionnels du recyclage…

Préjudice et conséquences

« Ces vols constituent un préjudice important pour les entreprises ou collectivités qui en sont victimes : les perturbations du trafic engendrées sur les voies de chemin de fer, les opérateurs téléphoniques pour qui cela représente des jours de réhabilitation, les communes qui doivent remplacer les plaques d’égout… Mais les conséquences pour la population peuvent aussi être très importantes, voire vitales », a tenu à rappeler hier le préfet René Bidal. Et c’est justement pour lutter contre ces vols qu’hier, une convention a été signée. « Cette convention opère un rapprochement entre ceux qui font commerce de ces métaux et les forces de police et de gendarmerie, afin de faciliter l’identification des auteurs de ces faits qui font l’objet d’une attention particulière de la part de l’Etat », a précisé le procureur de la République, Achille Kiriakides.

Economie parallèle

Le colonel Philippe Correoso, commandant le groupement de gendarmerie des P.-O., a rappelé les deux volets de la convention : « D’une part, sécuriser les entreprises adhérentes de la Fédération des entreprises du recyclage (Federec) en leur permettant d’effectuer des diagnostics avec les référents sûreté*. Et d’autre part, échanger des renseignements afin d’obtenir un maximum d’éléments permettant de remonter jusqu’aux voleurs de métaux ». Un échange accueilli avec soulagement par Christophe Piguillem, de l’entreprise Linares et référent départemental de la Federec. « Cette convention va dans notre intérêt, puisqu’elle nous permet de sécuriser nos sites. Mais ces réseaux parallèles font aussi que nos entreprises sont aujourd’hui en difficulté et ce partenariat nous permettra d’essayer d’endiguer cette économie parallèle ».

*Le major Marin pour la gendarmerie, le commandant Dos Santos et le major Françon pour la police.

Source : l'indépendant.fr www.lindependant.fr

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