Un réseau de trafic de drogue démantelé en Île-de-France
Un réseau de trafic de stupéfiants a été démantelé et six personnes ont été interpellées lors d’un coup de filet qui a permis de découvrir d’importantes quantités de drogue et des explosifs à Paris et dans trois départements, a annoncé jeudi la gendarmerie.
Cent-dix-huit gendarmes avaient été mobilisés pour ce coup de filet réalisé au terme de six mois d’enquête mardi matin à l’aube à Blois, à Paris, dans les Yvelines, et dans le Val-d’Oise, ont indiqué lors d’une conférence de presse à Blois Jean-François Valynseele, commandant du groupement de Loir-et-Cher, et Stéphane Dutrieux, patron de la section de recherches d’Orléans.
Les enquêteurs ont mis la main sur 30 kilos de résine de cannabis d’une valeur marchande de 186.000 euros, dont 1 kilo de « diamant » ou « chira », un haschisch à très haute teneur en THC produit au Maroc. Les gendarmes ont également saisi 1 kilo de de MDMA (ecstasy), 100 grammes de cocaïne, une petite quantité d’héroïne et des produits de coupe.
Chez le présumé responsable du trafic basé à Blois, les gendarmes ont saisi 84.810 euros en numéraire, un silencieux et des étuis (cartouches) de balles de calibre 9 mm. Chez un suspect parisien, les enquêteurs sont tombés sur une grenade défensive, 500 grammes de pain de plastic et un gilet pare-balles. Deux voitures dont une puissante berline ont également été saisies.
Des casiers judiciaires chargés
L’enquête menée par la brigade de recherches de Blois et la section de recherches d’Orléans avait démarré sur la base de renseignements collectés en mai 2013. Les différentes surveillances ont permis d’identifier des personnes qui se rendaient régulièrement en Belgique pour y acheter d’importantes quantités de stupéfiants ramenées en France à bord de puissantes berlines. La plupart des suspects ont déjà un casier judiciaire chargé.
Les personnes interpellées mardi se trouvaient toujours en garde à vue jeudi soir. Les plus impliquées seront présentées vendredi au juge d’instruction Xavier Girieu, en charge du dossier au TGI de Blois. La Brigade de répression du banditisme (BRB) a également été saisie et enquête sur l’origine des explosifs retrouvés à Paris.