Belfort | Course-poursuite Le chauffard fonce sur un gendarme
Un Danjoutinois, qui n’avait pas de permis, a refusé de s’arrêter à un contrôle des gendarmes, jeudi. Il a été interpellé au terme d’une course-poursuite de près de 16 km entre Giromagny et Belfort. Il répondra de ses actes en avril devant le tribunal.
Par Pascal CHEVILLOT –
Un Danjoutinois âgé de 20 ans a été placé sous contrôle judiciaire, ce vendredi après-midi, par le juge de la détention provisoire et de la liberté, dans l’attente de sa convocation à l’audience du 10 avril devant le tribunal. Il y répondra d’une série d’infractions routières après une course-poursuite jeudi dans l’après-midi.
Elle est partie d’un banal contrôle dans le centre de Giromagny. Des gendarmes, qui savent que le conducteur de la Peugeot 106 Blanche n’est plus détenteur du permis, ont voulu l’interpeller. Au lieu d’obtempérer à leurs injonctions, le conducteur a accéléré et a manqué de percuter l’un des militaires qui s’est jeté sur le côté pour échapper à l’accident. Il en faut plus pour émouvoir le suspect qui continue sa route à tombeau ouvert en direction de Chaux, Sermamagny et Valdoie. Ne respectant ni les feux rouges ni les priorités, il emprunte la RD 7 à Éloie en direction d’Offemont.
« Il roulait sur la piste cyclable »
« La Peugeot 106 avec ses quatre occupants », explique un témoin, « a roulé sur la piste cyclable vers l’école du Martinet, dans la rue Aristide-Briand pour remonter une longue file de voitures. Il a grillé le feu rouge puis a continué sa route en direction de Belfort par l’avenue Jean-Moulin. »
Le chauffard emprunte un couloir de bus, passe près du lycée Courbet et tente de tourner dans la rue de la Savoureuse, qui est à sens unique. C’est là qu’il se retrouve coincé et est interpellé.
Cette course-poursuite de près de 16 kilomètres a mobilisé une vingtaine de gendarmes à bord de huit véhicules. Ils ont été rejoints par quatre véhicules de la police nationale dont celui de la Brigade anticriminalité.
Le conducteur est convoqué devant le tribunal pour répondre de conduite sans permis en récidive, refus d’obtempérer, mise en danger d’autrui, violences aggravées sur un agent de la force publique avec arme par destination (la voiture), défaut d’assurance et non mutation de carte grise. Le parquet avait requis un mandat de dépôt mais n’a pas été suivi par le juge des libertés. Celui-ci a pris en considération que le suspect avait un emploi et offrait toutes les garanties de représentation.
À noter que les trois autres personnes qui se trouvaient dans la voiture ne sont pas poursuivies.