Bretagne. De la prison au tribunal, des réservistes en renfort pour le transfert des détenus
Dans trois départements bretons, dont l’Ille-et-Vilaine, les gendarmes réservistes viendront prêter main-forte aux agents de la pénitentiaire chargés des escortes judiciaires.
Ouest-France Nathalie FLOCHLAY.Publié le 25/10/2019 à 07h30
L’administration pénitentiaire va bénéficier du renfort de gendarmes réservistes pour les extractions judiciaires. Une convention a été signée, le 2 septembre 2019, entre la direction générale de la gendarmerie et le ministère de la Justice, indique le journal L’Essor de la gendarmerie, dans son dernier numéro. Elle prévoit l’assistance des réservistes dans treize départements dont l’Ille-et-Vilaine, les Côtes-d’Armor et le Finistère.
« Cette possibilité est en effet ouverte depuis peu, confirme-t-on à la direction interrégionale de la pénitentiaire de Rennes. Elle ne pourra être effective qu’après un travail préalable commun autour des modalités pratiques, la rédaction de contrat et l’attribution de budget pour la rémunération de ces réservistes. »
Quel sera leur profil ? Il s’agira d’anciens gendarmes ayant déjà effectué ce type de mission. Leur aide serait limitée aux extractions de niveau 1, les moins sensibles.
Une réforme de 2010
La réforme des extractions judiciaires a été décidée en 2010. Elle prévoyait de confier l’escorte de détenus à l’administration pénitentiaire. Une mission auparavant assurée par la gendarmerie et la police.
Ce transfert de compétences s’est mis progressivement en place dans les régions, avec parfois des ratés, faute de moyens suffisants : report d’audience ou recours à la visioconférence ; ou remise en liberté de détenus… Les forces de l’ordre assurent toujours des extractions de proximité de plusieurs maisons d’arrêt.