Comme l’année dernière, des militaires de la gendarmerie de l’Hérault, montés à cheval, vont patrouiller sur les six kilomètres de plage entre Sérignan et Portiragnes. Cette présence militaire, en 2018, a permis de faire baisser de moitié les chiffres de la délinquance sur la période estivale

Le ranch Le Petit Sam au cœur du dispositif

C’est la raison pour laquelle elle a été reconduite en 2019 avec les mairies de Portiragnes et de Sérignan. Un nouveau partenariat vient d’être signé entre la gendarmerie, les deux communes et le ranch Le Petit Sam qui fournit les montures aux militaires.

L’établissement est idéalement situé au centre du dispositif, en bordure de plages. En prime, la propriétaire fait donc de quatre montures par jour afin de protéger au mieux ses animaux. Il faut dire que les patrouilles, sur le sable, peuvent être épuisantes pour les cavaliers comme pour leurs chevaux.

Baisse de la délinquance

« L’expérimentation, menée l’été 2018 dans ces deux communes, est très concluante, assure le chef d’escadron, commandant la compagnie de gendarmerie de Béziers, Anthony Mimouni. La délinquance et les incivilités ont été divisées de moitié par rapport à 2017. »

Selon les chiffres correspondant à la période estivale 55 faits de dégradation, vol roulotte ou incivilité ont été constatés en 2017 contre 18 en 2018 sur les seuls parkings et plages de Sérignan et Portiragnes. En pourcentage, cela représente une baisse de 83 % en juillet et 21 % en août. De quoi effectivement ne pas être déçu face à cette première menée sur le secteur l’an dernier.

Satisfaire et rassurer les touristes

« Il ne faut pas que les touristes ramènent chez eux de mauvais souvenirs pour revenir sereins sur notre territoire. Il est évident que les vols sont des faits qui marquent et qui peuvent dissuader », confiait pour sa part le maire de Sérignan, Frédéric Lacas.

Les deux communes de Sérignan et Portiragnes sont les deux seules de la côte héraultaise à profiter de cette présence qui vise à voir loin et surtout être vu de loin.

« Deux gendarmes vont patrouiller trois fois par semaine, de façon aléatoire, confirme Anthony Mimouni, en fonction du monde sur le littoral. Si, sur leurs chevaux, ils sont vus de loin, ils ont, eux aussi, une très bonne visibilité car ils sont à plus de deux mètres de hauteur et, en plus, c’est un moyen de locomotion qui leur permet d’intervenir très rapidement au moindre problème. »

Policiers et médiateurs toujours sur le terrain

Leur présence n’exclut pas, bien entendu, la venue des policiers municipaux, mais aussi des médiateurs de l’Agglo de Béziers qui seront très présents sur le terrain tout l’été.

« Nous sommes sur des Agglos différentes, insiste la maire de Portiragnes, Gwendoline Chaudoir, mais nous avons la même vision des choses tant en matière de sécurité qu’en termes de protection de l’environnement. Il y a, à cheval sur nos deux communes, une zone Natura 2000 et la surveillance à cheval est un moyen doux d’approcher les gens mais aussi en ce qui concerne le respect de l’environnement. »

Le cheval en impose

« Le cheval en impose, confirment, pour leur part, les militaires qui feront leurs patrouilles cet été. Mais il est aussi un superbe vecteur de contact. Les gens viennent vers nous pour discuter, nous expliquer ce qui ne va pas, ou tout simplement pour caresser les chevaux. Et puis, s’il y a un problème, c’est une masse importante qui leur fait face. Cette simple vision peut aussi permettre de très rapidement régler un différend. »