Délibéré ce mardi pour le gendarme renversé
Le gendarme avait eu (très) chaud. Le 11 février à 7h10, en plein cœur de Chepy, sur l’ancienne RN44, le militaire procédait à des contrôles de véhicules avec d’autres gendarmes, lorsqu’une voiture roulant en direction de Châlons a surgi. La voiture roulait trop vite : 70 à 80 km/h. Les gendarmes lui font signe de s’arrêter, mais le chauffeur ne réagit pas. Il donne un coup de volant pour éviter le véhicule contrôlé et fonce sur le militaire. Celui-ci ne doit son salut qu’à un réflexe : il saute sur le
capot de la voiture pour éviter qu’elle ne l’écrase. Il tombe au sol et est blessé. Dans sa course, le chauffeur en cause arrache le rétroviseur de la voiture contrôlée.
Poursuivie par les gendarmes, la voiture finit par s‘arrêter. Le chauffeur, qui dit ne se souvenir de rien, conduisait avec 0,49 mg d’alcool par litre d‘air expiré. Il sortait d‘une nuit d‘anniversaire où il avait consommé du champagne et des cocktails.
Le gendarme est toujours en arrêt de travail jusqu‘au 31 décembre. Le prévenu ne compte aucune mention à son casier. Le procureur requiert trois mois de prison avec un sursis simple, 150 euros d’amende pour une contravention de quatrième classe, ainsi que l’annulation du permis, qu’il ne pourrait pas solliciter pendant six mois. Reste à savoir si le tribunal suivra ces réquisitions.
Un homme de 25 ans comparaissait le 19 novembre au tribunal correctionnel de Châlons pour avoir, le 11 février, à Chepy, blessé un gendarme alors qu’il conduisait sous l’empire d’un état alcoolique.
Le délibéré est attendu ce lundi.