La gendarmerie a rendu hommage aujourd’hui à ses militaires morts dans l’accomplissement de leur devoir en 2017. À Paris, la cérémonie s’est tenue dans la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides.
Comme chaque année, le 16 février, les gendarmes ont rendu hommage à leurs camarades décédés dans l’accomplissement de leur devoir. Dans toute la France, des cérémonies ont réuni les militaires dans le recueillement et la fraternité.
À Paris, cette commémoration, présidée par Madame Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’Intérieur, en présence du général d’armée Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale, a rassemblé de nombreuses personnalités civiles et militaires, françaises et étrangères, ainsi que les présidents de plusieurs associations.
Tous étaient présents pour honorer la mémoire des huit militaires de la gendarmerie décédés l’an dernier dans l’accomplissement de leur devoir, en service commandé : le maréchal des logis-chef Jean-François Fortin, le major Frédéric Prouteau, l’adjudant-chef Jérôme Mitaine, l’adjudant Éric Mougel, l’adjudant-chef Frédéric Stourbes, le major Jean-François Jegu, le lieutenant-colonel Bernard Lambert et le gendarme adjoint volontaire Nathan Franchet.
Dans son message, prononcé au même moment dans chaque préfecture française, la ministre a rendu hommage aux « huit gendarmes, huit enfants de la République, qui, comme chacune et chacun d’entre vous, avaient fait le choix de servir les Français, de servir notre pays, de servir notre Nation, […] qui étaient prêts à donner leur vie pour sauver celle des autres – en métropole, en Outre-Mer ou sur les théâtres extérieurs. […] Jamais nous n’oublierons leur courage, leur bravoure, leur abnégation, […] le dévouement dont ils ont fait preuve, […] leur sacrifice patriote. »
Madame Gourault a également honoré la mémoire de l’adjudant-chef Antoine Beliard, de l’adjudant Thierry Knoepflin, de l’adjudant-chef Pierre Lawpois et du major David Lannes, décédés en service en ce début d’année, avant d’adresser ses pensées « à ceux qui ont été blessés, agressés, dans l’exercice de leur devoir ».
À cette occasion, la ministre a rappelé « l’engagement, perpétuel et permanent » du ministère de l’Intérieur « pour vous soutenir et vous accompagner, vous et vos familles, dans ces moments difficiles […] L’État répondra toujours présent, en particulier pour vous protéger, car jamais nous n’accepterons que l’on s’en prenne à nos forces ».
Elle a également exprimé la reconnaissance du gouvernement pour les risques pris par les militaires de la gendarmerie afin de garantir la cohésion de notre société. « Aujourd’hui où la menace terroriste est prégnante, où le crime et la délinquance continuent de prospérer, nous savons ce que nous devons aux militaires de la Gendarmerie. […] Vous êtes des « Héros de la République, a-t-elle conclu, reprenant les mots prononcés par le ministre de l’Intérieur en début d’année. Des hommes et des femmes qui ont le sens du devoir, l’amour de la France, chevillés au corps ».
À l’issue de la cérémonie, la ministre et le directeur général se sont entretenus avec les familles des militaires décédés en service.
En fin d’après-midi, le général de corps d’armée Jean-Marc Loubès, commandant la région de gendarmerie d’Île-de-France, s’est rendu à l’arc de Triomphe pour présider la cérémonie de dépôt de gerbe et de ravivage de la Flamme du soldat inconnu.
La journée s’est achevée par un concert donné par l’orchestre d’harmonie de la garde républicaine et le chœur de l’armée française en la cathédrale Saint-Louis des Invalides à Paris. Les dons récoltés à cette occasion seront intégralement reversés à la Fondation Maison de la Gendarmerie au profit des familles des militaires de la gendarmerie tués ou blessés dans l’accomplissement de leur devoir.
À noter que c’est en 1993 que le ministre de la Défense a décidé qu’un hommage solennel serait rendu le 16 février aux gendarmes victimes du devoir au cours de l’année précédente. Cette date a été choisie en souvenir de la loi du 16 février 1791, qui marque la naissance de la gendarmerie.